Forme de valse apparue dans le même temps que la valse viennoise au début du xixe siècle. Cette valse ne se dansait encore que sur deux temps et n’était qu’une simple évolution de la valse viennoise classique sur trois temps, remplaçant le deuxième temps par une pause. Cette façon de danser la valse s’étendit après la Seconde Guerre mondiale grâce à une nouvelle génération qui cherchait une façon stylisée et naturelle de danser la valse. La valse anglaise sur 3 temps se danse alternativement à droite et à gauche. Bien que plus lente, elle est réputée plus difficile que la valse viennoise. La valse anglaise est la forme moderne de l’ancien “boston”, valse lente à 3 temps originaire des États-Unis. Comme un bon nombre de danses, le boston se heurte aux chefs religieux du xixe siècle. Elle est toutefois acceptée, à la condition que la main de l’homme, qui doit tenir la taille de la femme, soit pudiquement enveloppée dans un gant ou, qu’au moins, elle tienne un mouchoir afin que ce contact jugé si osé soit moralement plus acceptable. C’est une valse plus lente que la viennoise et comporte des figures nombreuses. Importé en Europe par la colonie américaine dès 1867, le boston a un immense impact auprès du grand public à la fin du xixe siècle en raison de son exécution relativement simple. En 1912, le nom du club de danseurs londoniens “the Keen Dance Society” est changé en “boston club”. Si le boston est toujours pratiqué outre-Atlantique, l’Europe lui a donné un nouveau visage. C’est entre 1920 et 1930 qu’un groupe de professionnels britanniques développe, entre autres, la valse anglaise pour en faire une danse sportive. Le rythme est peu à peu ralenti pour s’adapter aux ballades et aux chansons d’amour qui font le succès de nombreux compositeurs du xxe siècle. C’est ainsi que la valse anglaise acquiert douceur et tendresse, et la poésie et le repos qui donnent à ses danseurs cette élégance particulière. Le tempo idéal de la valse anglaise est actuellement de trente mesures à la minute.